Aujourd’hui, je prends enfin le temps de revenir sur notre balade à la rencontre de Christian Voltz.
Peut-être que son nom ne vous parle pas, pourtant il s’agit d’un auteur de littérature jeunesse connu et reconnu. Sa particularité est d’illustrer ses histoires avec des personnages, des objets et des paysages qu’il a créé lui même avec des matériaux de récup’ qu’il a détourné.
Voici quelques uns de ses ouvrages
Alors, ça vous parle ? je suis sûre que oui 🙂
Alors quand j’ai appris que la Maison Folie de Lambersart accueillait une exposition autour des oeuvres de Christian Voltz, j’ai sauté sur l’occasion pour faire découvrir cet auteur à Zélie.
Maison Folie ? Kesako ? Souvenez-vous il y a maintenant 13 ans se déroulait à Lille et dans l’ensemble de la Métropole Lilloise un grand événement culturel qui a eu un rayonnement mondial : Lille 2004, Capitale Européenne de la Culture ! Les Maisons Folies ont été créées et inaugurées à cette occasion. Elles sont au nombre de 13 : 11 dans la Métropole Lilloise et deux en Belgique. Elles ont pour objectif d’ouvrir la culture et le monde artistique à tout le monde et à travers de nombreuses manières. L’ensemble des Maisons Folies a un passé architectural fort et connu des habitants : l’une était une ancienne filaterie, une autre un commissariat de police ou encore un hôpital … A chaque fois, il s’agit donc d’un bâtiment qui a été réhabilité en tenant compte des spécificités du quartier auquel elles appartiennent. Elles sont ainsi bien intégrées dans le paysage urbain.
Concrètement qu’est ce qu’on y fait dans une Maison Folie ? Eh bien plein de choses en fait : il y a des cours de couture ou de cuisine, des expositions, des concerts de rock, des pièces de théâtre. On peut louer une salle pour son mariage, on peut manger dans un estaminet alternatif, prendre des cours de danse moderne … Bref, vous l’aurez compris, niveau culture il y a de quoi faire sur la Métropole avec les Maisons Folies.
En ce moment donc, à la Maison Folie de Lambersart (qui s’appelle le Colysée qui doit son nom à une ancienne bâtisse : le Colysée Royal qui a été construit au 17° siècle) c’est Christiant Voltz qui est mis à l’honneur
L’exposition s’étale sur deux étages et trois univers distincts.
Le premier univers se construit autour d’un film d’animation réalisé en 2013 et basé sur le livre éponyme écrit et illustré par Christian Voltz.
Ce film raconte le voyage imaginaire d’un petit garçon à travers le récit de sa mémé, du temps où elle travaillait dans “la grande usine”.
Le petit garçon fabrique sa propre histoire, ses pensées prennent vie autour de lui. Petit à petit, l’usine démarre, tousse, respire… C’est une bête qui s’éveille ! Tandis qu’à l’intérieur, les mémés ouvrières s’activent et travaillent de plus en plus mécaniquement… On s’enfonce avec elles dans les boyaux de l’usine. Les rouages s’enclenchent, elles obéissent. Le travail bat son plein… mais c’est la fin d’une époque…
Nous avons commencé par regarder le film. Il dure 12 minutes donc parfait pour Zélie qui n’a pas l’habitude de rester assise très longtemps devant un écran de télévision. Dans une salle sombre qui projetait le film tous les quart d’heures, il y avait un grand canapé et plein de coussins pour s’installer comme on le souhaitait. Nous, on a squatté le canapé 🙂 Le film a commencé … et Malo s’est endormi direct dans le porte-bébé ^^
Zélie a été très fascinée par le film d’animation. Elle commentait l’histoire, décrivait ce qu’elle voyait. Elle est vraiment rentrée dedans c’était marrant à voir !
Lorsque le film était terminé, nous nous sommes dirigés vers l’exposition qui expliquait la réalisation du court métrage, les techniques d’animation … Il y avait pas mal d’appareils à toucher, à faire fonctionner, c’était rigolo.
Il y avait par exemple une roue composée de deux cercles avec un moyeux au milieu sur lequel était placés plusieurs cartes avec des dessins. Il fallait tourner la roue afin de faire défiler les images devant nos yeux et animer les dessins qu’il y avait dessus.
Ou encore un appareil mécanique qui représentait la Mémé du film. En actionnant la manivelle, on faisait bouger les bras du personnage.
Il y avait aussi un « banc titre ». C’était un joyeux bazar de vis, d’écrous, de rondelles, de bric et de broc. Il fallait prendre les objets et des personnages et les placer sur les vitres transparentes placées à côté. Il y avait plusieurs vitres superposées avec à chaque fois un espace entre chacune. Elles représentaient l’arrière plan, le plan intermédiaire et le premier plan. Alors en utilisant les objets et les personnages on pouvait créer notre décor qu’on voyait à l’écran de la télévision placé devant nous, grâce à une caméra qui filmait instantanément depuis le plafond.
Enfin, nous avons aussi testé un autre type de roues. Je ne me souviens plus du nom, mais cette roue était horizontale et plongée dans le noir. Elle est composée d’un socle plat, entouré de bois avec des fentes étroites verticales. A l’intérieur, les mémés du film étaient placées les unes à côté des autres. Aucune était identique. Le bras était un peu plus relevé, ou la tête baissée. Le tout était juste éclairé par une ampoule placée au dessus. Il fallait actionner la roue et regarder par les fentes pour voir le personnage bouger.
Le deuxième univers se compose des sculptures réalisées par l’auteur pour ses différents livres. On a l’impression d’être dans un grenier rempli de trésors. Il y a mille et un petits détails à observer, à trouver, à admirer. Comme cette collection de bateaux par exemple
ou ce petit coin rempli de bricoles où chacune trouve sa place de manière très poétique
Il y a aussi des instruments de musique très rigolos
Un système solaire qui m’a fascinée
et des voiturettes qui ont attiré l’oeil de Zélie
On a aussi cherché les animaux sur le planisphère
C’était vraiment une belle déambulation dans le monde de Christian Voltz. Il a une imagination hors du commun et utilise la moindre petite bricole pour réaliser des objets, des personnages ou des animaux tous plus beaux les uns que les autres. Cette manière de créer avec de la récup’ permet de créer à l’infini et surtout de faire des choses uniques, en fonction de ce qu’on a sous la main.
Le troisième univers nous a un peu moins intéressé. Il s’agissait d’une exposition de photos ainsi que d’objets qu’il a créé avec des matériaux naturels : argile, bois …
Bref, voilà une sortie qui nous aura bien plu à tous les quatre (enfin, Malo a dormi tout le temps, mais quand il peut squatter le porte-bébé, c’est le plus heureux du monde ^^)
Dans l’après-midi, après la sieste, on a continué notre découverte de l’artiste en lisant un de ses ouvrages :
Maman m’a dit : « Mon chéri, un jour tu seras tellement géant que les oiseaux te prendront pour un arbre. » Hier, ça m’est arrivé. D’abord j’ai ri, après j’ai compris. Ça chatouillait sous les cheveux. Les oiseaux ont fait un nid et se sont installés sur ma tête. Ils ont pondu trois œufs ! J’ai fait bien attention pour aller les montrer à mon copain qui habite à l’autre bout du quartier.
Evidemment, elle a été ravie de retrouver tout au long de la lecture les petits personnages et l’univers dans lequel on a été plongé quelques heures auparavant !
J’ai ensuite proposé à Zélie d’ouvrir un très beau kit pour créer des bonhommes à la manière de Christian Voltz.
Le Kit est composé de quatre planches décor dont trois avec des trous à la place du visage et le quatrième avec deux ronds rouges, des scratchs, des visages et des gommettes pour les yeux, les nez , les bouches et les chapeaux.
Nous avons commencé par utiliser une planche de visages avec une planche de gommettes. J’ai collé les scratchs noirs sur les deux ronds rouges de l’un des décors, puis Zélie a détaché les visages de la planche. Ils sont en carton très épais, très pratiques pour être manipulés par des petites mains.
J’ai ensuite expliqué à Zélie que pour chaque visage, il fallait mettre les yeux, le nez et la bouche. Et si elle le souhaitait, elle pouvait aussi mettre des chapeaux.
Nous nous sommes donc amusées à créer 9 têtes. Zélie a bien compris le principe. Pas une fois elle ne s’est trompée dans le positionnement des gommettes : pas d’oeil à la place de la bouche ou le contraire ! Pour ma part, je me suis prise au jeu très vite également. En jouant avec les différents éléments proposés, on peut donner des expressions aux personnages : un qui est content, un autre en colère…. Finalement Zélie n’a pas voulu mettre beaucoup de chapeaux parce qu’elle trouvait que ça cachait les cheveux des personnages. Elle n’avait pas tort.
Au dos de chacun des visages, Zélie a fixé une pastille de Scratch. Voici nos têtes à la manière de Christian Voltz. Zélie en a réalisé 5 (première photo) et moi j’en ai fait 4 (deuxième photo)
J’ai ensuite expliqué à ma puce que maintenant, on allait raconter des histoires avec nos petites têtes. Pour cela, nous avons pris le premier décor, celui avec les deux pastilles de scratch noires et je lui ai montré comment positionner les visages pour qu’ils entrent dans l’image. J’ai vu son grand sourire, ses yeux qui se sont mis à briller : ça y est elle avait compris le but de notre activité !!! Elle a donc passé un loooooong moment à mettre des têtes, à les enlever, à changer de décor (en superposant simplement les décors avec les trous de manières à ce que les trous coïncident avec les scratchs noirs) … Elle s’est racontée des histoires, et elle m’a expliqué ce qu’elle voyait dans chacune des images
Elle a aussi fait le lien entre cette activité de gommettes et le livre « le Nid de Jean » puisqu’elle est allée le chercher et m’a dit : « regarde Maman, c’est le même » !!
Voilà donc une chouette découverte d’un artiste français et des activités pour aller plus loin, nous nous sommes vraiment bien amusés tous les quatre.
Si vous souhaitez vous rendre à l’exposition, dépêchez-vous, elle est ouverte jusqu’au 27 février !!! L’entrée au Colysée est gratuit en plus, ce serait dommage de s’en priver.
Et chez vous, on connaît Christian Voltz ?
Super article ! On a adoré l’expo et en te lisant, je me dis qu’on pourrait y retourner la semaine prochaine. MERCI !
Profite en, il ne reste qu’une semaine
Tu vois, je te l’avais dit, j’ai appris des choses ! J’ai beaucoup aimé le planisphère avec les animaux partout ! Et ta toute petite Zélie juste devant, c’est trop mignon !
Bravo à elle pour les têtes des bonhommes, elle gère graaaave ! (oui, à cette heure-ci je fais simple pour le vocabulaire)(oui, cette heure-ci c’est tard pour moi ^^).
Je ne suis pas très fan de ce genre d’univers, mais j’ai apprécié ces jolies découvertes ! Merci pour ton partage !
Mon homme n’a pas trop aimé l’univers de Christian Voltz, surtout la partie de l’usine à Mémé(s), il trouvait ça glauque ^^ on a chacun nos sensibilités mais je suis ravie de t’avoir fait découvrir le monde de Voltz.
Le planisphère est magnifique !!! On a cité tous les animaux (elle connait beaucoup de bestioles, elle m’épate !!! Tu sais qu’elle connait la différence entre chouette/hibou et dromadaire/chameau ??)
Je plussoie pour l’heure, samedi on a plongé dans notre lit à 21h30 !!!!
En tous cas je suis contente que tu aies apprécié l’article malgré sa longueur !!! J’ai adoré l’écrire 🙂
Elle est trop forte ta Zélie ! Pas certaine que ma Choupette le sache, mais je ne crois pas lui avoir expliqué (et je me trompe tout le temps pour dromadaire et chameau, alors elle risque pas de savoir ahah)
Comme je viens de te l’écrire sur un précédent commentaire, quand quelqu’un est passionné, je me passionne aussi. C’est comme ça que je suis calée en course de moto sur piste alors que j’aime pas la moto ahah.
Et pour la longueur, je suis pas la mieux placée pour dire quoi que ce soit ^^
Excellent pour la moto, on pourrait avoir de longues discussions passionnantes à ce sujet ! Mon homme est mordu de moto alors j’en connais un rayon aussi ^^
Super cette expo! Vous avez dû vous régaler et effectivement Zélie a dû en profiter à fond! L’activité est extra aussi!
Ah oui c’était génial !!! Tu aurais bien aimé aussi je pense et c’est chouette de pouvoir poursuivre l’exposition avec une petite activité !