Comme vous le savez maintenant, Malo adore la musique. Il aime surtout manipuler les instruments que nous possédons à la maison.

ils sont tous en accès libre afin que les enfants puissent les utiliser au quotidien, même ceux qui semblent être plus fragiles, comme le ukulélé, nous expliquons simplement aux enfants les règles à adopter pour ne pas les abîmer. Parfois ils comprennent vite, parfois l’apprentissage est plus long ^^

Mais j’aime aussi en séparer quelques uns des autres afin d’y consacrer une « activité » à part entière, pour que les enfants puissent apprendre à les manier correctement. En effet, il me tient vraiment à coeur que Zélie et Malo utilisent les instruments pour ce dont ils sont prévus et non pas d’une manière erronée ou bien détournée. Comme les livres, les instruments de musique sont un bien précieux et il faut en prendre soin.

Je n’accepterais pas que mes loulous utilisent leurs livres pour faire des cabanes, il en est de même pour les instruments. On peut tester des nouvelles sonorités ou des nouveaux rythmes, mais pas les utiliser pour taper dans un ballon par exemple ^^

Bref, je m’égare !

Aujourd’hui, c’est une activité assez simple que je vous propose et que vous pourrez facilement reproduire chez vous, avec les mêmes instruments ou avec d’autres évidemment.

J’ai donc proposé cette petite découverte uniquement à Malo parce que lors des temps communs, Zélie a tendance à prendre beaucoup de place : elle prend des mains, coupe la parole, se met devant, veut faire à la place de … et là, mon objectif c’était vraiment de permettre à Malo d’apprendre à utiliser les instruments de manière sereine et dans le calme (calme tout relatif quand il s’agit de mon fiston :D)

J’ai choisi de faire découvrir à Malo trois instruments : le guiro, le bongo et le ukulélé. Pourquoi ces trois là et pas d’autres me demanderez vous ? Eh bien il y a plusieurs raisons :

– tout d’abord, l’initiation à la musique est très abordable avec des percussions pour les tout-petits qui aiment taper pour produire un son ou une mélodie. C’est même la première famille qu’ils maîtriseront.

– de plus, le bongo est l’instrument préféré de Malo parmi tous ceux que nous possédons.

– le ukulélé l’intrigue beaucoup, mais sa soeur le prend toujours en premier ^^

– Malo est très attentif au son produit par le guiro lorsque nous le manipulons sa soeur et moi.

– ses choix se portent plus facilement vers des instruments en bois plutôt qu’en métal parmi notre collection.

Voilà donc pour les raisons de mon choix 🙂

Maintenant, voici comment j’ai procédé.

J’ai tout d’abord pris, parmi les cartes de nomenclature que j’ai en ma possession, les représentations de ces trois instruments. Par chance, les trois cartes font partie de la même collection : celles des instruments du monde que j’ai réalisé il y a plusieurs mois maintenant (désolée, je suis incapable de vous dire où je les avais dénichées :/)

J’ai posé sur la petite table qu’on utilise habituellement pour nos activités, les trois cartes. Contre toute attente, Malo les a longuement regardées et commentées dans son langage de bébé que je ne comprends pas toujours. Avec son doigt, il me montrait ce qu’il voyait, et me racontait tout ce qui lui passait par la tête, avec ses petites intonations que j’adore.

Je crois sincèrement qu’il reconnaissait sur les cartes, les instruments qu’il avait si souvent manipulés auparavant. Je l’ai surtout ressenti avec le bongo, qui, comme je l’ai dit plus haut, est l’instrument qu’il préfère.

Je n’ai jamais pensé qu’à son âge il serait capable d’associer l’image à l’instrument, cependant, Malo a spontanément posé la carte sur le bongo. Mais il ne l’a pas fait pour les autres. Coup de chance ou alors sens de l’observation ? je ne sais pas, mais j’étais fière de mon petit bonhomme quand même 😀

Ensuite, j’ai rangé les cartes, parce que j’ai senti qu’elles avaient atteint leurs limites étant donné que Malo s’est beaucoup amusé à les plier dans tous les sens (grrrrr) puis j’ai sorti les instruments, un à un.

Le bongo d’abord. C’est un instrument très volumineux, je l’avais donc posé par terre, mais Malo en a décidé autrement, il l’a donc remis sur la table ^^

Le bongo kesako ? Il s’agit d’une paire de tambours « solidaires », c’est à dire qu’ils sont attachés entre eux grâce à une armature en bois et en métal. L’un des tambours est plus grand que l’autre (et je ne vous ferais pas l’offense de vous dire que l’autre est plus petit que le premier) (ah ben si je l’ai dit ^^). Ils sont tous les deux recouverts d’une peau.

Alors je ne sais pas vous, mais jusqu’à ce que nous fassions l’acquisition du nôtre, j’étais persuadée que le bongo était un instrument africain. Ma curiosité m’a prouvée le contraire puisque quand je me suis documentée, j’ai appris qu’il s’agit en fait d’un instrument cubain, comme les claves que je vous avais présentées ici.

Alors comment on joue du bongo ? Le bongocero (c’est à dire le joueur de bongo) place l’instrument entre ses genoux, le plus petit à gauche pour les droitiers ou à droite pour les gauchers. Les enfants étant trop petits, l’instrument est placé devant eux. Et comme nous ne savons pas encore si Malo est droitier ou gaucher, et comme Zélie ne reconnaît pas encore sa droite de sa gauche, nous ne nous préoccupons pas du sens du bongo ^^

Pour y jouer, on utilise les mains ou les doigts. Il faut savoir que le plus petit tambour va produire un son aigu et le plus gros, un son grave. Le son produit sera en fonction de l’intensité de la frappe, mais également de la partie de la main utilisée ainsi que de la zoné des tambours frappées.

Il est aussi possible d’utiliser des baguettes pour jouer du bongo, j’avoue que c’est la manière que Malo préfère l’utiliser ^^

(doudou aussi sera un grand musicien ^^)

J’ai ensuite ôté les bongos de la table, Malo n’était pas content, mais il a retrouvé le sourire quand je lui ai présenté le ukulélé.

Cet instrument à cordes est originaire d’Hawaï, mais je suis certaine que vous le saviez déjà, grâce à la chanson très connue : « Somewhere over the rainbow »

C’est un instrument qui a été importé sur l’île par les portugais au 19° siècle. Le mot ukulélé signifie « gratter » et « frapper » parce que ce sont les deux actions utilisées pour jouer de cet instrument : on gratte les cordes et on frappe le bois pour produire des sonorités différentes.

Le ukulélé est composé de 4 cordes. Je m’attendais qu’elles soient classées selon leur épaisseur, de la plus épaisse à la plus fine, mais en fait pas du tout, les deux plus épaisses sont à l’intérieur et les deux plus fines à l’extérieur.

Comme la plupart des instruments à cordes, la mélodie produite est un savant mélange entre pincer la corde au niveau du manche d’une main et grattée au niveau de la caisse de résonance de l’autre main et moi, je ne suis ni musicienne, ni experte en musique, alors forcément, je ne sais pas jouer du ukulélé. Et ça m’énerve ! Du coup je crois que je vais trouver une méthode pour apprendre les bases et ainsi aiguiller les enfants dans leurs pratiques.

Pour le moment, les enfants apprennent à le tenir correctement (c’est à dire par le manche, et non pas l’attraper par les cordes comme Malo aime le faire) et à gratter les cordes au niveau de la caisse de résonance, et c’est déjà très bien ^^

Enfin, le troisième instrument proposé dans l’activité était le guiro, encore un instrument cubain. Promis je ne le fais pas exprès, mais il s’agit d’une culture dans laquelle la musique est très présente.

Le guiro est encore un instrument à percussions. Il est composé d’un racloir surmonté d’un manche, pour notre modèle, mais il en existe d’autres sans manche, avec deux trous dans lesquels on passe les doigts. Il est aussi composé d’une baguette en bois qui est frottée sur les stries du racloir.

Je vous explique rapidement comment l’instrument fonctionne, mais je suis certaine que vous aviez déjà compris tout seul ^^ on tient le racloir dans la main gauche (ou la droite si on est relou gaucher, comme moi^^) et avec la baguette dans la main droite on vient frotter le racloir dans un mouvement de va et vient pour produire le son. A mesure que le mouvement est rapide, le son devient plus aigu. Zélie trouve que le son ressemble à un grenouille. Je suis d’accord avec elle.

Malo a plutôt bien compris le fonctionnement de cet instrument, même si, dans sa période d’encastrement, il cherche davantage à insérer la baguette dans le corps du racloir ^^

(vous remarquerez la bouche grande ouverte, synonyme chez Malo d’une extrême concentration !)

Et puis, quand on devient un véritable mélomane et un grand musicien, on aime le mélange des genres et on le lance dans un concert à deux instruments … tout seul !!!

âge de Malo au moment de cette activité : 13 mois

3 réponses pour “C’est lundi, c’est musique #9 : Malo part à la découverte du guiro, du bongo et du Ukulélé”

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