J’ai toujours été sensibilisée au fait de prendre soin de notre belle planète, à l’idiotie du gaspillage, à l’importance de l’écologie mais aussi du zéro déchet.
J’ai pu concrétiser toutes mes belles pensées lorsque Geoffrey et moi avons emménagé ensemble en 2012. Aujourd’hui, voilà donc 6 ans et demi que mes idées sont devenues des habitudes que nous faisons au quotidien, sans même nous en rendre compte.
Nous avons commencé tout doucement et petit à petit, nous réduisons nos déchets et nous sensibilisons notre entourage à l’importance du Zéro déchet pour notre planète. Régulièrement nous nous lançons de nouveaux défis et au delà de la fierté et de la satisfaction dont nous faisons preuve, nous savons que nos efforts ne sont pas vains, que nos enfants acquièrent des automatismes qui leur serviront toute leur vie.
Que comme le colibri, nous faisons notre part.
Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler du zéro déchet qui s’est installé dans notre cuisine, des choses acquises, celles qui nous demandent encore des efforts et nos projets en matière de zéro déchet pour cette pièce de la maison que nous investissons à toute heure de la journée.
Notre cuisine n’est pas très grande, elle est ouverte sur le séjour. Je ne dirai pas que c’est la pièce que je préfère, parce que son agencement n’est pas optimal (mais ça devrait changer dans les prochains mois). Toujours est-il qu’il s’agit d’une pièce qui joue un rôle hyper important pour la bande de gros gourmands que nous sommes tous les quatre !
Actuellement, nous faisons nos courses dans différents endroits. Le but est de réussir un jour ou l’autre à ne plus mettre un pied dans une grande surface. Non seulement je déteste ces endroits (lumière trop vive, climatisation à fond, musique et publicité dans les oreilles… le temple de la surconsommation que je déteste), mais en plus, la grande majorité des produits vendus ne sont pas bons, nutritionnellement parlant.
- le vrac.
Nous privilégions les achats de produits emballés le moins possible, nous essayons au maximum d’éviter les emballages plastiques et de nous tourner vers le vrac ou à défaut, le carton ou le verre qui sont recyclables.
La grande majorité de nos courses en vrac se fait en biocoop, un magasin dans lequel je prends plaisir à m’y rendre, bien souvent avec Malo le mercredi matin. Les produits sont excellents et de très bonne qualité. Afin de faciliter mes courses, je me suis cousue tout un tas de sacs à vrac dans des cotons de mon stock.
A la maison, nous stockons nos aliments dans des bocaux en verre principalement. Nous essayons d’éviter de plus en plus le plastique dans notre quotidien. Pas de cellophane pour emballer les restes, tout est dans des boites de conservation en verre en attendant d’être consommé plus tard. Pas de boite en plastique, la conservation dans le verre est bien meilleure pour la santé. Seuls résistent de petits paniers en plastique dans notre frigo qui font en sorte que le rangement là-dedans ne soit pas anarchique. Ils dureront le temps qu’ils voudront, mais en aucune sorte nous en rachèterons de nouveau.
Nous avons laissé tomber les packs d’eau, place aux bouteilles et aux carafes. Nous avons pris l’habitude du « goût » de l’eau du robinet et au début, on la laissait reposer un peu pour qu’elle perde son goût de calcaire.
Mes conseils :
– si le goût calcaire de l’eau du robinet vous gêne, le charbon actif peut devenir votre meilleur ami. Il s’agit d’un morceau de charbon (fait exprès hein, pas de celui qu’on utilise pour mettre dans le barbecue) que vous mettez dans votre carafe et il va filtrer les impuretés. Vous pouvez en trouver dans différentes boutiques en ligne ou physiques (Greenweez par exemple)
– afin de ne pas tomber à court pendant vos courses, ayez toujours des sacs à vrac, des cabas, des tote-bag dans votre véhicule, voire dans votre sac. Au bout d’un moment, cela deviendra un automatisme de les sortir fièrement.
– n’hésitez pas à demander à vos commerçants s’ils acceptent de mettre la marchandise dans des bocaux directement, je pense surtout au fromage et à la viande. En règle générale, les commerçants acceptent, mais c’est toujours mieux de leur demander et d’engager la discussion sur le bien fondé de la démarche.
– je vous conseille de comparer les prix aussi. En effet, j’ai pu m’apercevoir qu’entre deux magasins bio, les prix étaient très différents en ce qui concerne le même produit en vrac.
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les produits locaux.
j’accorde davantage d’importance aux produits locaux plutôt qu’au bio. Personnellement parlant, je trouve ça un peu surréaliste de préférer consommer des ananas bio arrivés de très loin par le biais de transports qui consomment un maximum d’énergie et qui polluent plutôt que des pommes du maraîcher du coin, pas bio mais cultivées à proximité. Bien entendu, je me renseigne toujours sur les conditions utilisées pour la culture, mais en règle générale je privilégie l’agriculture raisonnée en circuit court plutôt que le bio d’on ne sait où !
Nous consommons principalement des fruits et des légumes de saison. Une infime partie provient de mon potager (on est loin d’être autosuffisants ahah) et le reste d’une ferme située près de chez mes parents. Leurs fruits et légumes sont excellents, pas chers du tout et à chaque fois les enfants ont une petite carotte pour nourrir les lapins de la ferme !
Lorsque nous voulons nous faire un petit plaisir avec des fruits exotiques, il nous arrive de les acheter chez Grand Frais.
Mes parents sont agriculteurs, ils possèdent un élevage de vaches qui sont bichonnées par mon papa et mon plus jeune frère. Ma maman, elle, a de l’or dans les doigts puisqu’elle transforme le lait et la crème en produits tous meilleurs les uns que les autres. Nous mangeons donc du lait, des yaourts, des mousses au chocolat, du fromage, du beurre et des oeufs fabriqués par ma maman avec le lait des vaches de mon papa. Avouez qu’on fait difficilement mieux en terme de circuit court ^^
Mes parents ont ouvert, en association avec d’autres agriculteurs un magasin qui se veut être un lieu de réunion de différents producteurs locaux. C’est une initiative absolument géniale. Je vous en parlerai plus en détails prochainement, mais si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez suivre ce lien.
Mes conseils :
– renseignez-vous sur l’origine de fabrication des produits
– n’hésitez pas à vous rapprocher des petits commerçants de votre commune, bien souvent, les bouchers, les poissonniers ou les maraîchers vendent des produits locaux
– la vente directe auprès du producteur est aussi très intéressante, que ce soit pour la traçabilité mais aussi pour le prix.
– il est aussi très intéressant de savoir quelles sont les quantités de ressources utilisées pour produire tel ou tel produit. Depuis que j’ai appris comme la culture d’avocats était gourmande en eau, j’ai décidé d’en limiter ma consommation au maximum.
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le fait maison
selon moi, le meilleur moyen de savoir ce que l’on mange et de ne pas utiliser d’emballages inutiles c’est de faire ses repas soi-même. C’est une habitude que j’ai prise et je ne le regrette absolument pas. Bien entendu, cela me prend un peu de temps, mais encore une fois, c’est une question d’organisation personnelle. Ainsi, je fabrique beaucoup de produits comme la confiture, le chocolat à tartiner, la mayonnaise, mais aussi le pain (même si en ce moment je suis à court de farine^^), les desserts, les gâteaux, les compotes et j’en passe.
C’est devenu un réflexe maintenant et cela fait trèèèèèèès longtemps que nous n’avons pas acheté de pizzas surgelées ou d’autres plats préparés en grande surface (je ne compte pas les sushis et les frites de la baraque à frites hein ^^ on a tous nos petits secrets inavouables)
J’aime chercher de nouvelles recettes, j’aime découvrir de nouveaux produits, faire des expériences, je suis toujours fière lorsque je fabrique de la cramaillotte (de la confiture de pissenlits), des yaourts maison, ou bien, comme en ce moment, du sirop de fleurs de sureau !
Nos placards regorgent de produits de base, mais presque pas de produits transformés
J’ai mes recettes fétiches, celles qui ne me demandent pas trop de temps ni d’ingrédients, celles que je peux moduler selon mes envies.
– les muffins vegan de Maaademoiselle A. Je prends la recette de base et j’y incorpore des trucs et des machins selon ce que j’ai à la maison et selon mes envies
– ma recette de cookies. Comme pour les muffins, ce qui est chouette pour les cookies c’est qu’on peut aussi y mettre tout et n’importe quoi. Comme ça, les enfants n’ont pas l’impression de manger toujours la même chose. Je vous en reparle très vite d’ailleurs de cette recette 🙂
– le pain. ça aussi c’est une recette que j’ai faite et que je réutilise très régulièrement
Mes conseils :
– n’hésitez pas à cuisiner « en gros », cela vous permettra d’avoir des plats d’avance pour un soir où vous avez la flemme de préparer un repas, ou alors si vous recevez du monde.
– cuisiner de grosses quantités ne demande pas nécessairement beaucoup plus de temps. Je pense aux compotes ou aux gâteaux individuels en écrivant cela. L’avantage, si comme moi vous avez un grand congélateur c’est de pouvoir avoir du rab pour les goûters ou les desserts. Et là vous serez contents d’avoir épluché quelques pommes en plus !
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tendance minimaliste
Pour gagner du temps, nous ne possédons que très peu d’appareils de cuisine. Hormis le four, et la plaque de cuisson, nous avons un micro-ondes (mais je suis en train d’essayer de prouver à mon homme qu’on peut s’en débarrasser^^), un Thermomix (un robot multi usages), un appareil pour faire les carottes râpées et un mixeur plongeur. Et c’est tout.
Je suis convaincue qu’on pourrait se passer du micro-ondes mais Geoffrey ne s’en sent pas encore capable pour le moment. Mais je ne perds pas espoir !
Je sais que pour beaucoup de personnes, le Thermomix peut être considéré comme un gadget, mais il ne se passe pas une journée sans que nous l’utilisions, que ce soit pour pétrir le pain, faire la pâte à gâteaux, des plats pour le soir, ou tout simplement une chantilly pour manger avec les fraises du jardin hummmm. Le fait d’avoir ce robot multifonction nous a permis de faire un sacré tri dans nos appareils électro-ménagers et on a pu ainsi se délester de la grande majorité qui devenait inutile (quand je dis délester, ça ne veut pas dire poubelle, mais don à nos proches ou bien direction Emmaüs).
Et qui dit moins d’appareils électroménagers, dit forcément gain de place ! Et ça tombe bien. Maintenant le vrac et les bocaux ont pris la place de ces appareils énergivores, et franchement, c’est quand même bien plus joli à observer 🙂
Mes conseils :
– moins d’appareils signifie moins d’entretiens, et gain de place. Certains ne sont que des gadgets vendus par des personnes qui ont réussi à vous convaincre qu’ils sont indispensables au quotidien. Posez-vous donc la question de savoir si tel ou tel objet a vraiment sa place dans votre cuisine
– si vous devez racheter un appareil, privilégiez ceux qui sont moins gourmands en énergie, vous verrez la différence sur votre facture !
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les poubelles.
Nous faisons le tri sélectif de manière très intuitive : une poubelle pour les déchets ménagers non recyclables, une poubelle pour les emballages plastique, verre et conserves (chez nous, c’est tout le monde dans la même poubelle), une poubelle pour les papiers et cartons et un bac pour les déchets verts qui part directement au compost (ou bien on récupère pour le lapin). Aujourd’hui, on met dans le container poubelle un sac de 50 litres par semaine. Donc une poubelle par semaine.
Mon défi c’est de racheter une plus petite poubelle, de 30 litres, et de réussir à n’en faire qu’une par semaine. Et ensuite on diminuera encore, et encore !!! une étape à la fois, je sème mes graines 🙂
Notre petite victoire c’est d’avoir vu nos efforts récompensés dernièrement. En effet, l’entreprise qui collecte nos déchets a été en grève pendant une dizaine de jours. Avec nos poubelles moins remplies, cela ne nous a pas impacté contrairement à la majorité des personnes dont les poubelles débordaient de toutes parts !
Mes conseils :
– mettez à disposition de toute la famille des poubelles faciles d’accès en collant sur chacune d’entre elles, ce qu’elles accueillent, ainsi, personne ne se trompera.
– montrez l’exemple en triant aussi. Ce qui a bien fonctionné pour moi auprès des enfants c’est de dire tout haut : « une enveloppe en papier ! dans quelle poubelle je dois la mettre ? dans la poubelle des papiers »
– si vous n’avez pas de compost, n’hésitez pas à demander à vos voisins s’ils veulent récupérer vos déchets verts. Certaines communes proposent aussi des composts communs. Enfin, les déchèteries peuvent aussi les récupérer.
Je suis consciente que notre démarche n’est pas encore aboutie, que nous avons encore du chemin à parcourir. Mais nous changeons notre manière de consommer doucement mais sûrement, et c’est bien cela le principal ♥
Et chez vous, quelle est la place du zéro déchet dans votre cuisine ?
Vous en faites déjà beaucoup je trouve 🙂 Je me reconnais dans certaines choses (les filles me font rire à mettre les papier dans notre bac à papier, ou ma petite de me dire quand je me mouche avec un mouchoir lavable « attention maman, pas poubelle celui-là ! ») et je vois des points à améliorer à la maison. L’important je crois n’est pas de se focaliser sur ce qu’on ne fait pas, mais sur ce qu’on fait déjà. On ne peut pas tout changer radicalement du jour au lendemain, on fait petit à petit, mais c’est déjà beaucoup !
de toutes façons, à vouloir changer tous nos comportements d’un seul coup, on risque de laisser tomber. Il vaut mieux avancer lentement et consolider des bonnes habitudes 🙂 on fait notre part 🙂