Tout doucement, à son rythme, Zélie continue ses apprentissages vers la lecture.
Pendant quelques semaines on avait laissé les activités de langage de côté parce que je sentais bien qu’elle en faisait une overdose. Mais là, avec la reprise de l’école elle a voulu s’y remettre de bon coeur.
Je me suis donc amusée à lui fabriquer ces tableaux.
Le principe est extrêmement simple. J’ai choisi des mots de 3 syllabes. Dans le haut du tableau le mot est représenté par une illustration. Et sous l’illustration, trois cases représentant les 3 syllabes. L’une des cases est vide, c’est donc à l’enfant de la remplir avec les étiquettes syllabes mobiles.
Sur chaque page il y a 6 tableaux, donc 6 mots différents, 6 syllabes à retrouver en début, milieu ou fin de mot. J’ai essayé d’alterner pour augmenter la difficulté.
La première feuille que j’ai présentée à Zélie, contient des mots avec des syllabes simples. Je me suis aussi amusée à coller des velcros sur la case vide et derrière les syllabes mobiles pour apporter plus de fun à l’exercice. Je ne l’ai pas fait pour les autres pour la bonne raison que je n’avais pas assez de pastilles de velcro, mais elles doivent arriver ces prochains jours donc je pourrais réparer cela ^^
Les autres ont des syllabes complexes afin d’augmenter la difficulté.
J’ai préféré ne pas focaliser uniquement sur les syllabes complexes dans les 3 autres pages afin de ne pas décourager ma puce. C’est toujours intéressant pour l’estime de soi de se rendre compte dans un exercice qu’on est capable de faire certaines choses facilement. En la motivant ainsi, je sais qu’elle sera plus à même de s’intéresser aux syllabes complexes afin que tout lui devienne aisé.
Concrètement comment Zélie y joue ?
Eh bien c’est tout simple. Déjà j’ai fait en sorte de choisir des mots qu’elle connaît et maîtrise, parce que c’est quand même plus simple.
1. elle énonce le mot, puis elle tape dans ses mains à chaque syllabe. ça c’est un exercice qu’elle fait régulièrement donc pas de souci. Zélie est maintenant tout à fait capable de compter le nombre de syllabes des mots.
2. elle énonce ensuite le mot en décortiquant les syllabes et pose le doigt sur chacune des cases en même temps. Par exemple pour tomate, elle dit « to » en posant le doigt sur la première case, puis « ma » en posant le doigt sur la deuxième case et enfin « te » en posant le doigt sur la troisième case. Ainsi, elle repère immédiatement quelle est la syllabe manquante.
3. Elle se répète plusieurs fois la syllabe manquante afin d’identifier les lettres qui la composent.
4. Elle cherche enfin parmi les étiquettes laquelle contient la syllabe manquante et la pose dans le tableau.
J’ai ainsi pu remarquer que Zélie élaborait des stratégies pour contourner la difficulté quand elle avait du mal à repérer telle ou telle syllabe surtout quand il s’agit des syllabes complexes. Si par exemple, elle ne repère que le « a » de la syllabe, elle va donc regarder quelles sont les étiquettes contenant cette lettre. S’il y en a qu’une seule, l’affaire est réglée. Si elles sont plusieurs, alors elle va identifier les autres lettres des syllabes afin de choisir la bonne syllabe.
Je trouve cela plutôt astucieux, je me rends ainsi compte que ma puce gagne en maturité. En effet, il y a quelques mois, (à compétences égales bien sûr) elle aurait laissé tomber en disant « je ne sais pas faire ». Là elle va au delà de la difficulté, elle la contourne avec ses propres stratégies, ce qui signifie qu’elle s’adapte donc à l’inconnu.
C’est une très bonne chose. En effet, cela lui permet donc de se familiariser avec les phonèmes complexes « ou », « in »… en les voyant écrits sur les étiquettes.
Prenons l’exemple du mot voiture. La syllabe manquante est « voi » sauf que Zélie ne repère pas encore le « oi » comme étant le son produit par les lettres O et I lorsqu’elles sont mises l’une à côté de l’autre. En revanche, elle sait que « voiture » commence par le son « vvvvv » et va donc pouvoir identifier immédiatement l’étiquette correspondante grâce à la lettre V. Petit à petit, à force de faire l’activité, elle va associer le son « vvvv » avec le phonème « oi » parce qu’elle le verra écrit sur l’étiquette.
Je crois que le fait de présenter des exercices de phonologie de manière ludique, en ajoutant des petits détails amusant comme les velcros sont vraiment un excellent moyen d’accompagner l’enfant dans ses demandes d’apprentissage. Ma puce avance à son rythme, parfois les progrès sont fulgurants, tant dans ses apprentissages que dans son positionnement, parfois ça stagne. Le plus important est de rester à l’écoute de son enfant, de voir quand il n’est pas concentré, un peu fatigué…
J’ai regroupé les étiquettes dans un petit bol que j’ai posé sur les feuilles. Le tout est à disposition de Zélie dans notre nouveau petit coin co-schooling que je vous présente très rapidement, c’est promis 🙂
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