Les livres animaliers ont la part belle dans nos bibliothèques. Il faut dire que notre envie de prendre soin de notre belle planète passe par la connaissance de tous ceux qui la peuplent. Et c’est d’autant plus facile que les enfants et moi sommes vraiment passionnés par les animaux.

D’ailleurs, vous ai-je déjà parlé de ce que je voulais faire plus tard lorsqu’on m’interrogeait il y a maintenant bien longtemps ? A 7 ans, je voulais être géologue option météorologue (je vous jure) pour apprendre à connaître le fonctionnement de notre planète. A 12 ans, j’ai voulu être éthologue, c’est à dire étudier les animaux sauvages dans leur habitat naturel. Moi ce qui me passionnait à l’époque, c’était tout ce qui tournait autour des grands félins, j’en étais mordue!

Et puis à 17 ans, j’ai suivi la voix de la sagesse et j’ai commencé mes études par un DUT Carrières Sociales option Gestion Urbaine, afin d’aider les gens à trouver leur place dans la ville, c’était passionnant tout comme le reste de mes études.

Les animaux, l’éthologie sont donc toujours restés dans un coin de mon coeur et grâce à la richesse de la littérature de jeunesse, je continue à me documenter avec bonheur.

Ce que j’apprécie tout particulièrement dans les livres documentaires animaliers, ce sont ceux qui se penchent sur un sujet et qui étudient comment ça se passe chez différentes espèces. J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de la fratrie avec Frères et Soeurs dans le monde animal, aujourd’hui je m’intéresse à un autre sujet : les maisons !

les humains ne sont pas les seuls à vivre dans des maisons ! Les castors, les araignées, les cigognes ou les termites ont mis au point des constructions étonnantes et ingénieuses, dont se sont inspirés les architectes.

J’ai trouvé ce livre absolument passionnant, parce que non seulement la manne d’informations est réelle, ce qui n’est pas pour me déplaire, mais en plus, le livre est construit de manière très originale et donne l’impression d’avoir à faire à un document professionnel destiné aux architectes.

On y retrouve tous les codes de ce métier : des croquis, du papier millimétré, un champ lexical bien particulier, une mise en forme claire net et précise et même la signature de l’architecte !

Chaque double page s’intéresse à un animal et à son habitat. 14 animaux = 14 doubles pages ! Sur chaque double page, il y à à droite, un petit volet à soulever avec toutes les caractéristiques techniques de la maison en question. C’est vraiment très astucieux.

Alors quels sont les animaux auxquels on s’intéresse ?
– le trichoptère
– le tisserin gendarme
– le papillon monarque
– la termite
– la fourmi champignonnière
– le castor
– la grenouille gladiatrice
– l’abeille
– la grenouille arboricole
– l’araignée
– la cigogne blanche
– le chimpanzé
– le jardinier satiné
– le colibri

Cette liste est intéressante de par la diversité des espèces étudiées : il y a des insectes, des oiseaux, des batraciens, des mammifères … On va se retrouver nez à nez avec des animaux que nous connaissons et d’autres que nous découvrons et je trouve cela important : s’il n’y avait que des espèces « inconnues », cela aurait moins d’attrait car nous n’aurions pas retrouvé des choses qui nous sont familières et qui nous auraient attirés, mais en revanche, si nous étions uniquement face à des espèces que nous connaissons, où serait le plaisir d’apprendre des choses n’est-ce-pas ? Par ailleurs, dans ce genre d’ouvrage, le fait de lire des pages consacrées à des animaux connus et reconnus nous apporte néanmoins des nouvelles informations. C’est tellement encourageant de chercher à en savoir davantage à propose de quelque chose que nous connaissons déjà en partie.

C’est par exemple ce qui s’est passé, dans mon cas, concernant l’abeille (l’un des insectes qui me fascine le plus) ou encore la cigogne, que je connais, mais pas tant que cela finalement.

Allez, allons jeter un coup d’oeil au fil des pages.

Ce qui rend la lecture de ce livre très dynamique c’est la construction identique de chacune des doubles pages. Cela permet de créer des repères, je trouve cela plutôt chouette.

On a le nom de la « maison » de l’animal en guise d’introduction, puis 2 paragraphes qui détaillent cette construction :
– le projet architectural qui explique pour quelle(s) raison(s) l’animal se lance dans la fabrication de sa maison
– la méthode de construction qui nous emmène, aux côtés de l’animal pour nous permettre de comprendre comment il arrive à ériger sa maison.

Sur la droite de la double page, il y a également un rabat qui apporte davantage de précisions, pour mieux comprendre le texte. Sur le dessus du rabat (donc lorsqu’il est fermé) nous avons une esquisse de l’animal en question avec ses caractéristiques (poids, taille, habitat, comportement, alimentation et ennemis). En ayant ces informations, cela permet donc de comprendre le mode opératoire et les enjeux de la construction de la maison.
Lorsqu’on ouvre le rabat, la partie de la double page qui était recouverte par lui détaille les matériaux utilisés pour la construction ainsi que quelques informations un peu insolites (dans une bulle pour attirer l’oeil). Et le dos du rabat comporte, comme un vrai document d’architecte, des informations techniques : le nom du projet avec un dessin, le nom de l’architecte (donc de l’animal), la période de construction, l’échelle du dessin par rapport à la réalité et tout en bas : la signature de l’architecte (l’empreinte de l’animal).

Avec Zélie, nous avons adoré lire cet ouvrage (qui n’a pas été lu d’une traite, mais en plusieurs fois, ça reste un documentaires 😉 ) parce que nous avons appris énormément de choses absolument passionnantes.

J’ai eu un énorme coup de coeur pour la pergola bleue du jardinier satiné qu’il construit pour séduire une femelle. Tout est minutieusement réfléchi : la disposition des éléments, le choix de la couleur bleue, la forme de sa maison et surtout son côté perfectionniste puisqu’il existe certains oiseaux qui passent plusieurs années sur leurs constructions en essayant de la rendre la plus parfaite, la plus attractive possible.

Zélie a été, quant à elle très intéressée par la page qui présente la ruche (les chiens ne font pas des chats), et a écouté avec une grande attention tout ce que je lui ai raconté. J’ai été très heureuse d’apprendre pourquoi les alvéoles sont de forme hexagonales (parce que c’est la forme la plus « efficace » : elle demande un minimum de cire, pour un maximum de place)

Et puis chez la grenouille gladiatrice (qu’on appelle ainsi parce que le mâle a une griffe sur son pouce), le mâle construit une piscine pour ses petits têtards afin qu’ils soient bien à l’abri. La termitière est une construction tout à fait passionnante de par sa taille (la plus grande construction animale), mais aussi de par toutes ses caractéristiques techniques : elle est climatisée pour qu’il n’y fasse ni trop chaud, ni trop froid, et surtout elle est très très très solide.

J’aime beaucoup également les illustrations qui étoffent le livre, et qui répondent de par leur style graphique et crayonné, au style « architecte » de l’ensemble de l’ouvrage. Il faut dire que l’auteur et l’illustrateur ont tous les deux une formation en architecture pour le premier et dans le design pour le deuxième.

Je ne vais pas vous dévoiler tout l’ouvrage, parce que je vais vous laisser quand même la primeur et la joie de le découvrir par vous-même, mais si comme nous, vous appréciez les documentaires animaliers qui soient à la fois riches d’informations et passionnants, je crois que vous adorerez celui-là !

Animaux architectes de Daniel Nassar et Julio Antonio Blasco
Editions Albin Michel Jeunesse
Prix : 13,90€

 Merci aux éditions Albin Michel Jeunesse pour leur confiance ♥

Ceci est ma cent-douzième participation au rendez-vous Chut, les enfants lisent. 

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