Ce mois-ci, nous sommes servis en terme de quantité de neige ! A bien y réfléchir, je pense bien que c’est vraiment la première année que Zélie peut s’amuser dans la poudreuse depuis sa naissance !

C’est l’occasion que je vous présente un de mes coups de coeur de l’hiver en matière de littérature de jeunesse.

un flocon de neige virevolte, plonge, et se pose sur le museau d’un beau renard roux. L’hiver arrive…

J’apprécie beaucoup les ouvrages qui traitent d’une saison en particulier, mais sous le prisme de l’histoire et non pas du documentaire. Cela permet d’apporter encore plus de poésie au temps qu’il fait, à ce qui fait la beauté de la saison.

Le renard de l’histoire voit les premiers flocons arriver. Ils annoncent l’hiver. Mais que doit-il faire ?

Le voilà donc partie pour une promenade dans la forêt à la rencontre de ses habitants qui, eux aussi, se préparent à la venue de l’hiver, chacun à sa manière.

Ils expliquent alors au renard ce qu’ils vont faire et lui propose de faire de même : la chenille entre dans sa chrysalide, la tortue se cache dans la boue au fond de la rivière, la chauve-souris s’installe dans une grotte, l’écureuil fait des réserves de nourriture pour palier le manque d’aliments, les oies migrent vers des pays plus chauds, le lièvre variable revêt son pelage tout blanc, l’ours brun s’endort dans un tronc creux…

Tout cela est bien intéressant se dit le renard, mais impossible pour lui de se fabriquer une chrysalide ou de s’envoler vers des régions aux températures plus douces. Ce qui est bon pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres.

Alors, en silence, le renard s’allonge dans la neige quand tout à coup, il entend le vent murmurer « chut, chut… » … et à ce moment-là, un deuxième renard roux vient à sa rencontre et lui explique que, comme les flocons qui valsent dans l’air, ils peuvent alors les imiter. Et tous les deux se mettent alors à danser ensemble dans la neige.

En tout premier lieu ce qui m’a séduite dans cet album ce sont les illustrations d’une incroyable douceur. L’illustrateur a parfaitement réussi à nous faire entrer dans l’univers de l’histoire, qui se déroule à la croisée de l’automne et de l’hiver. On retrouve cette atmosphère tout à fait particulière de par les couleurs utilisées : différentes teintes de rouges, de vert, de orange et de marron, associées aux dégradés de blancs, crèmes et gris très très clairs.Petit à petit, les couleurs de l’automne laissent place à celles de l’hiver à mesure que nous avançons dans l’histoire et les dernières pages représentent une majorité de blancs avec les renards qui colorent la neige.

Chacune des pages fourmillent de détails : les empreintes sur la neige, les ombres sur le sol, les plantes qui jonchent la forêt, les feuilles qui tombent des arbres. Tout est si délicat que nous n’avons pas envie de troubler ce si joli paysage.

A mesure que l’histoire se passe on y rencontre de nombreux animaux : ceux qui ont leur place dans l’histoire (comme l’écureuil, les oies, les chauves-souris et bien-sûr les renards), mais également des oiseaux, des poissons qui, tels de simples spectateurs curieux, admirent la scène qui s’offre à eux.

J’apprécie également le texte si doux et si poétique. Vous le savez maintenant, je suis extrêmement sensible aux mots et à ce qu’ils dégagent. Ici, à aucun moment, des mots « savants » tels que métamorphose (pour le papillon), migration (pour les oies), hibernation (pour l’ours) ou encore le camouflage (pour le lièvre variable) ne sont mentionnés, mais ils sont expliqués, définis, à l’aide de mots plus poétiques, plus « jolis » : le lièvre met son costume d’hiver, l’ours s’enroule, les oies s’envolent vers des nuits douces et des jours chauds …

Bien sûr, cela laisse la part belle au rêve et à l’imagination, mais pour autant, cette histoire est une excellente introduction à d’autres ouvrages, peut-être plus scientifiques, qui vont expliquer l’hibernation, l’hivernation ou encore le cycle de vie du papillon.

La danse d’hiver est donc un ouvrage d’une grande qualité, qui mêle poésie, douces illustrations mais aussi informations à visée documentaire. Je ne peux que vous le conseiller si vous aimez tout cela en même temps.

Je ne résiste pas non plus à vous partager deux ouvrages qui peuvent faire suite à celui-ci et que nous apprécions tout particulièrement à la maison :

Les p’tits dormeurs parus aux éditions du Ricochet
 

Bien au chaud pour l’hiver

Ceci est ma cent-dix-neuvième participation au rendez-vous Chut les enfants lisent

Merci aux éditions Albin Michel pour leur confiance ♥

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