Aujourd’hui pour mon article littérature de jeunesse du mercredi, je ne vais pas vous présenter un album en particulier, mais j’avais envie de rendre hommage à un auteur classique en littérature de jeunesse, certainement mon auteur préféré : Mario Ramos.

Je ne vais pas m’amuser à vous relater sa biographie, vous trouverez toutes les informations qui vous intéresseraient à ce sujet sur Internet. Mais je vais juste commencer par dire que Mario Ramos est un auteur, illustrateur belge qui a, à son actif, plus d’une vingtaine de livres. Il est aujourd’hui considéré comme un auteur classique de la littérature de jeunesse, et la plupart des enfants connait au moins une de ses histoires.

La plupart du temps, Mario Ramos utilise des animaux pour raconter ses histoires. L’anthropomorphisme est présent à outrance dans ses albums, tout autant que l’humour. Cependant au-delà de la simple histoire, Ramos a toujours voulu faire passer des messages dans ses ouvrages : la tolérance dans « le monde à l’envers », l’acceptation de soi dans « le loup qui voulait être un mouton »

Mais ce qui fait la renommée de Mario Ramos c’est sans aucun doute son imagination hors norme pour détourner les contes classiques, notamment le Petit Chaperon Rouge, où le loup, son personnage favori et présent dans une grande partie de son oeuvre, est quasiment toujours tourné à la dérision.

Car le Loup, personnage cruel et méchant dans les contes classiques, devient dans ses ouvrages un anti-héros, ridicule, qui, à cause de ses défauts (la vanité, la gourmandise…) se fait toujours avoir par la candeur du Petit Chaperon Rouge par exemple.

A la fin, jamais de morale, charge au lecteur et à l’enfant d’en tirer ses propres conclusions. On peut juste rire du tour joué au Loup et aux traits d’humour qui balaient les albums, ou réfléchir un peu plus loin et tenter de comprendre pourquoi les plans du Loup n’ont pas fonctionné.

Ainsi, Zélie et Malo adorent qu’on lise à la suite « c’est moi le plus fort » et « c’est moi le plus beau »  parce que ces deux albums sont construits de la même manière : dans la forêt, le Loup rencontre tour à tour ses victimes dans les contes traditionnels : les trois petits cochons, le petit chaperon rouge, ou bien d’autres personnages plus « faibles » que lui : un lapin, les 7 nains, Blanche-Neige …, et s’amuse à les terroriser : il a besoin d’être adulé, qu’on voit en lui, le plus beau, le plus méchant. Jusqu’à ce qu’il rencontre un espèce de petit crapaud, le même dans les deux albums, qui va faire redescendre le Loup de son piédestal de manière très rigolote.

Ils apprécient également beaucoup « le plus malin » ou encore « le code de la route » parce qu’à chaque page, on rencontre des personnages d’autres histoires : le petit chaperon rouge et les 3 petits cochons, parce qu’on les rencontre partout ces quatre là, mais aussi les 3 ours (de Boucle d’Or), le Petit Poucet, le chasseur, le prince charmant … Et encore une fois, la fin imprévisible fait toujours beaucoup rire mes loulous.

L’univers de Mario Ramos est également reconnaissable entre tous avec ses illustrations très simplistes mais qui prennent toute la page. D’ailleurs, dans « le Petit Chaperon Rouge », même pas besoin de texte pour raconter l’histoire, tant les images sont explicites et drôles à souhait. En fait, le texte n’est pas très locace, essentiellement des dialogues d’ailleurs. Il n’y a pas de grandes descriptions, à chacun de voir ce qu’il a envie de voir dans les illustrations. En fait, c’est un peu comme si nous, les lecteurs, étions les spectateurs de ce qui se joue de manière quasi quotidienne dans cette forêt où tous les personnages se croisent au gré des histoires.

Mario Ramos plait aux enfants parce qu’il aborde des sujets qui les touchent et qui les concernent. En effet, les enfants aiment les histoires de Loup et de Monstres qui font peur, mais pas trop, des histoires qui mettent en scène des personnages qu’on pourrait qualifier de faibles, de petits, de sensibles. En fait, c’est comme si Mario Ramos, en faisant toujours gagner les plus petits dans ses histoires, est un peu le protecteur des faibles

Mais Mario Ramos plait tout autant aux adultes car dans ses albums il y a toujours une double lecture, une partie réservée à son public, les enfants, mais des allusions dont seuls les adultes peuvent comprendre. C’est à la fois très intéressant et très astucieux, parce que non seulement, en tant qu’adulte on se sent tout autant concerné par l’histoire que l’enfant, mais aussi parce que le fait de percevoir les clins d’oeil rend alors la lecture bien plus passionnante pour les grands.

Petit à petit, notre collection d’albums de ce grand auteur s’agrandit, nous en possédons une dizaine, dont le dernier recueil paru en automne 2018 (Mario Ramos étant décédé en 2012, il n’y a plus d’albums récents) qui regroupe dans une édition magnifique, quatre de ses plus grands succès : « c’est moi le plus fort », « Mon Ballon », « le plus malin » et » le loup qui voulait être un mouton » et qui m’a été offert à Noël par ma chouette copine Melissa ♥

Les histoires préférées de mes enfants sont sans conteste « la peur du monstre », « au lit petit monstre »et « le plus malin »

 

Quant à moi, j’apprécie énormément « le code de la route », « le plus malin » et « mon ballon ».

Et vous ? Quel est votre Mario Ramos préféré ?

Ceci est ma cent-vingt-quatrième participation au rendez-vous Chut, les enfants lisent.

Un commentaire sur “Hommage à Mario Ramos { Chut, les enfants lisent #124}”

  • Mario Ramos est aussi un de mes auteurs albums jeunesse préféré avec Geoffroy de Pennart.
    Je suis archi fan de « C’est moi le plus beau »

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