Il y a eu la reconnaissance des chiffres, l’apprentissage de la comptine numérique. Il y a eu le dénombrement. Et maintenant, Zélie, son truc en mathématique c’est d’additionner tout ce qui lui passe par la tête.
Je lui ai donc préparé un petit fichier de cartes à pinces où elle doit trouver le résultat de l’addition proposée, parmi 3 réponses.
C’est un exercice très simple mais qui lui plaît vraiment beaucoup. Au début, la forme classique de A + B lui faisait un peu peur, mais comme Zélie a encore beaucoup besoin de manipulation avant de ne faire que du théorique pur, elle a trouvé la solution en utilisant les petits cubes à compter, certainement un de mes meilleurs investissements de ces dernières années.
Elle a donc bien compris que l’addition c’est une opération qui consiste à rassembler deux quantités. Ainsi, elle convertit la première quantité en une série de cubes d’une couleur, puis la deuxième quantité en une série d’une autre couleur. Elle accroche les deux séries de cubes et compte le résultat
Pour lui laisser une grande marge de liberté dans sa progression, j’ai ajouté un contrôle automatique de l’erreur à l’aide d’une gommette au verso de la carte, au niveau de la bonne réponse. Ainsi, elle peut retourner la carte à tout moment pour savoir si son résultat est le bon ou pas.
Souvent on me demande si ce contrôle automatique n’aurait pas tendance à influencer la tricherie. Je réponds alors qu’il n’y a pas de tricherie, parce qu’il n’y a pas d’évaluation. En effet, il y a plusieurs cas de figures :
1. l’enfant cherche le résultat, pose la pince, puis regarde le verso. S’il a bon tout va bien, s’il n’a pas bon, alors il change la pince de place. Dans son esprit, il sait qu’il fera mieux la prochaine fois.
2. l’enfant regarde le verso de la carte avant de poser sa pince : c’est une manière pour lui de se rassurer. Dans son esprit, il a la réponse, mais il a besoin d’en être certain. Il pose alors la pince là où il pensait, ou bien ailleurs si la réponse est différente que le résultat auquel il pensait. Cette manière de faire permet à l’enfant de prendre confiance en lui. Petit à petit, il arrêtera de lui-même de regarder au dos de la carte et osera poser sa pince, même en sachant qu’il se peut que le résultat ne soit pas le bon.
3. l’enfant regarde le verso de la carte, parce qu’il ne connaît pas la réponse. C’est ainsi qu’il apprend, il verra que 8 + 5 fait 13 et cherchera de quelle manière arriver à ce résultat : recompter tous les cubes ? surcompter à partir de 8 ?
4. L’enfant sait que sa réponse est la bonne, il ne prend alors pas la peine de regarder si le résultat est le même que sa réponse.
Toutes ces manières sont exactes. On dit qu’il y a plusieurs chemin pour arriver à la même destination, c’est entièrement vrai. A nous, parents de laisser l’enfant emprunter la voie qu’il préfère, même s’il en change en cours de route.
Je reviens donc à mon document.
J’ai réalisé plusieurs cartes à pinces qui contiennent quatre difficultés :
– les cartes où l’on additionne deux chiffres inférieurs à 10 et dont le résultat est inférieur à 10 ( par exemple : 5 + 4 )
– les cartes où l’on additionne deux chiffres inférieurs à 10 et dont le résultat est supérieur à 10 ( par exemple 7 + 6)
– les cartes où l’on additionne deux nombres où l’un d’entre eux est supérieur à 10, et dont le résultat est forcément supérieur à 10 (par exemple : 12 + 3)
– les cartes où l’on additionne trois nombres.
Selon le niveau où se situe l’enfant, vous pouvez choisir de ne lui proposer que certaines cartes, ou bien si vous voulez lui lancer un défi, vous pouvez choisir de glisser certaines cartes du « niveau supérieur »)
Pour ma part, j’avais choisi de ne proposer la première fois que les cartes du 1er niveau pour ne pas impressionner Zélie devant la quantité de cartes du paquet complet. Petit à petit, elle a voulu réaliser les autres, jusqu’à tout faire seule.
Bon et comment ça fonctionne pour le téléchargement ?
Rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur ce lien et vous accéderez à la page de téléchargement. Le document est rangé dans la catégorie « mathématiques »
Bien entendu, cela va sans dire que si je mets mes documents à disposition, je vous demande de les utiliser dans un cadre strictement personnel. De plus, si vous les utilisez, cela me ferait grand plaisir que vous me citiez sur les réseaux sociaux et/ou sur vos blogs. Enfin, si l’on vous demande le document, ce serait très gentil de votre part d’orienter ces personnes vers cet article plutôt que de donner directement le fichier 🙂