Je reviens aujourd’hui avec un article consacré à un album qui a beaucoup de succès auprès de Zélie et de Malo et qu’ils sortent régulièrement au moment de l’histoire du soir ou bien lorsqu’ils ont besoin d’un moment calme avec Maman ou Papa.

« Le sais tu que tu ne dois pas tout savoir? » est un ouvrage que je classe direct parmi les livres doudous, ces albums qui réconfortent autant les parents que les enfants, ces albums dont les mots, la poésie touchent en plein coeur le lecteur ou l’auditoire, bref, ces albums qui font du bien.

Dans cet ouvrage, l’autrice, Mylen Vigneault, s’adresse directement à l’enfant et c’est selon moi, un parti pris très intéressant car l’enfant se sent directement concerné par le message qu’elle souhaite faire passer : un message de paix, d’amour, de bienveillance et de confiance en soi.

Ce sont de jolis mots n’est-ce-pas ?

Mylen Vigneault explique, au fil des pages, que ce qui est important de savoir quand on est un enfant, ne relève pas du tout de l’ordre du scolaire, mais plutôt de la vie.

Elle manie les mots avec une grande douceur et beaucoup de poésie pour expliquer que la vie est belle, que le monde est surprenant, que la nature a tellement de choses à nous offrir.

Le texte fait l’éloge de la lenteur : s’arrêter pour mieux observer, prendre son temps pour découvrir, observer les différences pour mieux les comprendre.

Mais dans son album, l’autrice aborde également les relations avec l’Autre, la capacité à prendre du recul, à agir avec humilité en laissant sa fierté au fond de sa poche. Elle y parle d’émotions, qu’elles sont toutes légitimes et normales et qu’apprendre à les accompagner est un travail de longue haleine, qui ne s’arrête pas quand on devient des adultes.

Optimisme, beauté des choses, joie d’être un enfant sont des valeurs qui rythment la lecture. C’est un album d’une grande humanité et je dirais également d’une grande nécessité : les enfants ont besoin d’entendre, de savoir qu’ils ont le droit d’être des enfants, qu’ils ont le droit de ralentir et de trouver de la beauté dans chaque petite chose. Dans notre monde actuel où l’on vit un à rythme effréné et où l’on ne prend plus le temps de se poser, entendre que la compétition n’est pas aussi belle que la joie de jouer pour le plaisir ou qu’on a toute la vie pour apprendre, ça fait du bien et ça invite autant l’adulte que l’enfant à ralentir et à profiter de la vie.

Dans cet album, le texte magnifique de Mylen Vigneault est sublimé par les aquarelles de Maud Roegiers. Chaque page est un tableau, avec des couleurs vives, profondes, ou au contraire du pastel selon l’émotion que l’illustratrice cherche à développer chez le lecteur. La finesse du trait et encore ici, la poésie qui s’en dégage invite à la rêverie. On entre dans un monde imaginaire où l’on se sent bien au milieu des baleines qui volent et de la nature florissante.

L’album est paru en janvier 2019 et même si je l’ai vu de nombreuses fois sur les réseaux sociaux, la couverture n’avait jamais attiré mon regard. C’est ma copine Charlotte (du blog Maîtresse, on lit quoi ?) qui m’a ouvert les yeux sur la richesse et la beauté de cet ouvrage. Elle m’a fait découvrir l’intérieur, m’a exprimé son émotion à la première lecture et devant son enthousiasme, je n’ai pas su résister. Aujourd’hui, je la remercie du fond du coeur de m’avoir permis de découvrir ce livre qui tient une place de choix dans notre bibliothèque bienveillante ♥

Ceci est ma cent-quarante-septième participation au rendez-vous Chut, les enfants lisent. 

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