Mon credo, dans l’instruction et dans la vie en général, c’est que les apprentissages sont toujours plus efficaces lorsqu’ils sont faits en s’amusant.

Bien entendu, je suis convaincue qu’il est nécessaire de laisser des traces écrites « officielles » et formelles afin que l’enfant puisse être au contact de différentes manières de faire les choses, mais l’initiation, l’entraînement peuvent se faire sous forme de jeu et à tout moment de la journée ou de l’année.

Les mathématiques ne dérogent pas à cette règle que je me suis fixée. Pour apprendre les notions mathématiques, j’ai à ma disposition tout un ensemble de supports et d’objets qui me sont d’une grande aide au quotidien, tant auprès de Malo (niveau CP) que de Zélie (niveaux CE1-CE2). En fait, toutes les notions peuvent être appréhendées sous forme de jeux.

Il y a des jeux qui sont pensés exprès pour tel ou tel sujet, d’autres jeux où l’on fait des mathématiques sans s’en rendre compte (le premier exemple auquel je pense est évidemment les jeux de société dans lesquels il y a des dés : apprendre à dénombrer, mais aussi à associer d’un coup d’œil la constellation à la valeur).

Aujourd’hui, je vous propose un tour d’horizon de supports que j’ai pu tester et approuver avec mes enfants. Il y a des jeux bien entendu, mais aussi des objets qui peuvent facilement être remplacés par ce que vous avez à la maison, car celle-ci regorge d’idées dès lors qu’on la regarde avec les yeux mathématiques (ou de français, selon la thématique qu’on souhaite aborder avec l’enfant ^^)

1. les cubes à compter.

Ceux que nous avons sont de la marque Learning Resources et nous servent depuis que les enfants ont environ 2 ans.

Les mathlinks, car c’est leur nom, sont un ensemble de 100 cubes en plastique, 10 de 10 couleurs différentes, qui peuvent s’empiler les uns sur les autres.

A quoi servent-ils ? Ils sont super pour travailler les algorithmes : on commence une suite et l’enfant la continue avec les autres pièces. Ils permettent aussi d’aborder les compléments à 10 par exemple. On peut les utiliser comme support pour les opérations (additions, soustractions, multiplications et divisions)

Mon avis : je range les mathlinks dans le top trois de mon matériel indispensable pour faire des mathématiques.

Par quoi les remplacer : des lego, des billes (même si ça ne s’empile pas et que ça roule partout), des cubes en bois …)

2. les oursons à compter.

Learning Resources est vraiment une marque que j’apprécie beaucoup pour son matériel ludique et pertinent. C’est également de chez eux que viennent ces petits oursons à compter.

La boite contient 96 oursons en plastique. Ils sont divisés en 6 familles (rouge, bleu, vert, jaune, orange et violet). Dans chaque famille les oursons ont 3 tailles et 3 masses différentes. Il y a 3 grands, 3 moyens et 10 petits.

A quoi servent-ils ? ces oursons sont parfaits pour faire du dénombrement bien sûr. Mais pas seulement. Ils permettent d’aborder des notions telles que la comparaison (plus petit que, plus grand que…) ou encore le classement par taille ou masse. J’aime par exemple les utiliser lorsque nous exploitons le conte de Boucle d’Or et les 3 ours.

Mon avis : nous les possédons depuis de nombreuses années également, pour autant, même s’ils permettent de varier le matériel et ainsi renouveler l’intérêt de l’enfant, je ne pense pas qu’ils soient indispensables. A choisir, je conseille davantage les mathlinks, mais certains enfants préfèreront manipuler des oursons plutôt que des cubes, cela dépend des sensibilités de chacun. C’est pour cette raison que je vous en parle quand même 🙂

3. des dés de toutes sortes.

J’ai découvert il y a plusieurs années le site internet Tout Pour le Jeu et c’est une véritable mine. Je vous laisserai aller le découvrir par vous mêmes (mais prévoyez un peu de temps devant vous ^^), mais je vous parle néanmoins d’une petite chose trouvée sur ce site : des dés. Des dés de différents types : des classiques, certains avec des nombres négatifs, d’autres avec plus que 6 faces, d’autres encore avec les signes des opérations…

A quoi servent-il ? Selon les dés que vous choisissez, vous pouvez proposer des opérations : on lance 2 dés « chiffres » et un dé « symbole d’opération », puis on fait le calcul. On peut aussi décomposer les nombres, les comparer … Bref les possibilités sont infinies.

Par quoi les remplacer ? Eh bien par des dés fabriqués par vos soins en papier 🙂

4. Shut the box.

On entre dans la catégorie « jeux de société » et je commence avec un jeu d’une simplicité déconcertante : shut the box. Chaque joueur a devant lui une boite avec les chiffres de 1 à 9 (selon la version du jeu, on peut monter davantage). Chaque chiffre est fixé en son centre sur une tige en métal de manière à pouvoir pivoter.

Comment on y joue ? tour à tour, les joueurs lancent deux dés. Par exemple 5 et 3. Ils ont le choix de baisser soit les 2 chiffres des dés : donc les plaquettes 5 et 3, soit la plaquette correspondant à la somme des deux dés, ici le 8. Le but du jeu est d’être le premier à baisser toutes ses plaquettes.

A quoi sert-il ? Nous nous en servons pour la reconnaissance des chiffres et pour le calcul mental. Certaines versions de ce jeu proposent d’ailleurs davantage de plaquettes à baisser et donc davantage de dés à lancer. Ca peut corser les parties!

Par quoi le remplacer ?Une feuille avec les nombres écrits, qu’on barre au fur et à mesure, et deux dés feront l’affaire.

C’est un jeu qui peut se jouer seul ou à plusieurs. J’avais trouvé les boites chez Flying tiger et j’en avais acheté 2 pour pouvoir nous affronter en duel. Il ne semble plus vendu par le magasin, je vous mets la version 2 joueurs de chez Goki juste en dessous.

5. Par Odin.

La légende raconte qu’un jour, un humain viendra dans le royaume d’Asgard et jouera aux côtés des Dieux. Seras-tu ce héros ?

Comment on y joue ? Alors déjà, ce n’est pas un jeu de société, car il se joue en solo. Ensuite c’est un jeu de dés, mais on ne les lance pas, les dés, on les place selon un modèle. Maintenant je peux vous expliquer les règles ahah. Il y a 9 dés, dont 7 blancs. Je n’évoque pas les noirs ici, je vous laisserai les découvrir si vous achetez le jeu ^^ Les 7 dés sont identiques et possèdent sur chacune de leurs faces un symbole : le héros, le capitaine, le soldat, le traître, le maudit et le mage. Chaque personnage possède un nombre de points : des points positifs, négatifs, ou parfois inconnus et certains interagissent ensemble. Par exemple, le traître annule les points d’un héros, le mage à un nombre de points correspondant au nombre de dés qui ne sont pas des mages. Vous me suivez ?

Comprenons bien l’histoire du jeu : Odin et les autres dieux s’ennuyaient. Ce qu’ils aimaient c’est regarder les humains se battre. Mais il y a toujours un gagnant et donc la bataille ne durait pas éternellement. Ils ont donc l’idée d’utiliser leurs pouvoirs pour que les batailles soient toujours à égalité. Du coup, les humains devraient recommencer à se battre pour se départager.

Le jeu se présente donc sous la forme de défis. On place les dés comme indiqués sur les défis et il faut ensuite séparer les guerriers en deux armées de forces égales en prenant en compte leurs points.

A quoi sert-il ? à travailler à la fois la logique et le calcul puisqu’il faut dénombrer, additionner, soustraire pour réussir à créer les deux armées. A mesure que les niveaux augmentent, la difficulté aussi. C’est très addictif.

6. Calculodingo et multiplodingo.

La collection Didacool est vraiment très intéressante puisqu’elle propose un large panel de jeux éducatifs qui permettent de travailler plusieurs notions. Intéressons-nous à deux d’entre eux : calculodingo et multiplodingo. J’ai choisi de les présenter ensemble car le principe est le même. Cependant, si calculodingo se focalise sur les additions et les soustractions, multiplodingo lui se tourne vers les multiplications et les divisions.

Comment on y joue ? Chaque boite contient un paquet de cartes sur lesquelles il y a des nombres ou des personnages, mais également un livret comportant plusieurs règles du jeu : 12 jeux pour le calculodingo et 7 jeux pour le multiplodingo. Souvent ce sont des revisites de jeux classiques comme le mistigri, la bataille, le rami ou le memory, mais il y a également des jeux plus originaux.

A quoi servent-ils ? Ces deux petites boites permettent de travailler les opérations : additions et soustractions pour l’un et multiplications et divisions pour l’autre et le calcul mental. Ils sont utilisables dès l’âge de 5 ans (même un peu avant si votre enfant est déjà à l’aise avec les additions et les soustractions)

7. Skyjo

Encore un jeu de cartes pour faire des maths sans s’en rendre compte. Ici il n’est pas question de jeu pédagogique, mais bel et bien de jeu de société et vous verrez, il est vraiment très addictif.

Comment on y joue ? chaque joueur possède devant lui, 12 cartes faces cachées (placées selon un rectangle de 4×3). Au milieu la pioche et la défausse. Tour à tour, les joueurs pourront choisir de prendre une carte dans la pioche ou dans la défausse et de la placer dans leur jeu, sur la table en remplaçant une des cartes retournées (qui sera placée dans la défausse). Le but du jeu est d’être le joueur ayant le moins de points possible à la fin de la partie. Celle-ci s’achève lorsqu’un joueur atteint 100 points.

A quoi sert-il ? Avec Skyjo, on travaille le principe de comparaison des nombres. En effet, les cartes contiennent des valeurs allant de -2 à 12, il est donc recommandé d’amasser des cartes ayant la plus petite valeur possible pour avoir moins de points. Par ailleurs à la fin de chaque manche, il faut compter le nombre de points en additionnant et en soustrayant les valeurs de nos cartes.

J’avais fait une présentation plus complète de ce jeu que nous aimons vraiment beaucoup juste ici.

 

8. Rummikub

Je termine cette sélection de jeux autour des mathématiques avec un classique : le rummikub. C’est rigolo parce que je l’ai toujours perçu comme un jeu de « vieux ». Mon grand-père et sa compagne enchaînent les parties par exemple ^^ Mais ma copine Adélaïde m’a convaincue il y a maintenant plusieurs années de l’intérêt de ce jeu et en effet, il est vraiment génial avec les enfants.

Comment on y joue : Chaque joueur a des tuiles représentant des valeurs de 1 à 13, de 4 couleurs différentes. Le but est de se débarrasser de toutes nos tuiles en les posant sur le centre de la table et en réalisant des combinaisons : soit des suites de nombres de la même couleur, soit des ensemble de tuiles de même valeur mais de couleurs différentes. On peut créer de nouvelles combinaisons, compléter des combinaisons déjà existantes ou modifier les combinaisons posées, tout en veillant à ce que celles-ci possèdent à minima 3 tuiles.

A quoi sert-il ? à manipuler les nombres, à les organiser en suite logique, à calculer également puisque pour commencer, il faut poser une ou plusieurs combinaisons dont les valeurs des tuiles atteignent ou dépassent les 30 points. C’est vraiment un jeu très complet pour manipuler les nombres, les comparer et les connaître.

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